Ce métier qui a séduit les femmes

Article : Ce métier qui a séduit les femmes
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18 mars 2015

Ce métier qui a séduit les femmes

Femmes menuisiers, leur nombre augmente à Lubumbashi. Qui a dit en effet, qu’elles n’en avaient pas les capacités ? Tables, lits, armoires de bonne qualité, elles savent en fabriquer aujourd’hui, sans assistance de personne. Voilà qui donne du sourire, un sourire contagieux comme celui de Tshama Mwambuyi, menuisier (menuisière ?) depuis 8 ans maintenant.

Tshama Mwambuyi dans son atelier de menuiserie à Lubumbashi. Capture d'écran, Kyondo Tv
Tshama Mwambuyi dans son atelier de menuiserie à Lubumbashi. Capture d’écran, Kyondo Tv

Mère et mariée, Tshama est menuisier pas comme les autres. Elle est la deuxième femme à Lubumbashi, après Chouchou la pionnière, entrée dans ce métier resté depuis des siècles, exclusivement masculin. C’est d’ailleurs elle qui lui en a inculqué les rudiments. Alors que son restaurant fermait au marché Vangu, à l’est du centre-ville de Lubumbashi, interdit par la mairie, elle ne pouvait rien faire qui l’eût valorisée comme femme et mère. Par bonheur, Chouchou, cette femme qui surprenait la première des lushois en secouant son rabot et dont les meubles produits étonnaient, l’avait accueillie. Cette année-là, 2007, Lubumbashi rompait donc avec cette fausse tradition de la menuiserie comme métier d’homme : deux femmes travaillaient du bois, comme les hommes. Mais cela resta longtemps encore inconnu du grand public.

Vous pouvez regarder la vidéo de cette femme ici. Retrouvez-là aussi en bas de cet article.

Le bonheur d’être menuisier

Tshama Mwambuyi est fortement plongée dans ce travail où plusieurs autres l’ont suivie. Elles sont huit aujourd’hui. Mais elle a une préférence pour les hommes avec qui elle se sent à l’aise. Elle les trouve en fait assez ouverts et coopérants. Pas de ragot des femmes. « Entre femme, il y a trop de problèmes », fait-elle remarquer.

Mais Tshama Mwambuyi est avant tout femme mariée et mère. Elle travaille à son atelier seulement après avoir tout arrangé à la maison. Ses journées commencent souvent tôt le matin. Elle prépare ses enfants pour l’école, leur déjeuner, le réveil de « Monsieur », son époux. Tout étant en ordre, elle prend le taxi pour son atelier de menuisirie, Boulevard Katuba, où elle a un atelier. Comme menuisier, elle a pu convaincre des acheteurs, se faire une clientèle. « Lorsqu’on paie une ou deux tables, ce jour-là, c’est le sourire ». Un sourire qu’elle partage, comme par contagion, sa compagne menuisier, avec ses enfants et son époux qui ne roule pas dans un complexe et la jalousie d’homme.

Un bel exemple de réussite et de courage ; Tshama Mwambuyi a réussi la reconversion de travail. Surtout, son courage a permis à plusieurs autres femmes d’oser comme elle. Cela ne surprend plus à Lubumbashi aujourd’hui, qu’une femme tienne rabot, clous et marteau et s’appeler menuisier. Pardon, je voulais dire « menuisières ! » C’est le mois de la femme, féminisme exige.

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