Didier Makal

Le travail décent en RDC, une chimère !

A l’occasion de la célébration de la journée internationale du travail décent, le 7 octobre dernier, Industri all Global Union, une plate-forme réunissant plusieurs syndicats à Lubumbashi, a tenu une assemblée au cours de laquelle les syndicats ont appelé à réduire le recours à la sous-traitance. Présentée pourtant comme une aubaine pour résorber le pour résorber le chômage toujours proéminent, la sous-traitance est vue des syndicats comme source de malheur : elle inquiète et insécurise.

Florent MUSHA, économiste et membre de la société civile du Katanga qui relativise cette alerte des syndicats, dénonce tout de même l’escroquerie de certains responsables de sous-traitance.

Gécamines
Une usine de la Gécamines à Lubumbashi. Photo M3 Didier.

« Si par exemple je m’engage avec un employeur, qu’un employé chez moi va coûter 280 USD, mais vous employez venez placer ce travailleur chez moi, vous le rémunérez à 180-150 USD le mois… vous voyez ce que ça fait ? (…) je vais être dur : c’est une escroquerie ! Sur le contrat de travail, tout est clair (le bénéfice de l’employeur, ses charges diverses, etc.). Maintenant, l’employeur ne se contente pas de son pourcentage. Il entre dans les frais généraux qu’il a fixés pour y soutirer de sous. »

Economiste, Société civile du Katanga.
Florent MUSHA. Economiste, Société civile du Katanga. Photo M3 Didier.

La pire précarité : la sous-traitance, …

C’est justement ce palier de la sous-traitance qui dérange. Le premier lui, celui de la sous-traitance industrielle, dans les mines, souvent faite des employés qualifiés, est bien générateur de richesses, comme venté par le pouvoir public. Mais dans les services : protection, assainissement, logement, restauration, etc. là est la capitale de l’insécurité sociale et du travail précaire. Jean de Dieu ILUNGA MWENGA, président d’Insdustri all Global Union, cette plate-forme qui réunit plusieurs syndicats, malgré cet embelli constaté dans la sous-traitance industrielle, alerte et estime qu’il faut vite agir.

Jean de Dieu
Jean de Dieu ILUNGA, Coordonnateur de Industri all Golbal Union. Photo M3 Didier.

« Nous devons contraindre l’autorité administrative à agir. Parce que la précarité se vit. Vous êtes dans une entreprise, lance-t-il, vous ne savez même pas quel jour on va vous payer. Vous vous levez le matin, incapable de répondre aux besoins des enfants. Lorsque ce salaire vient, il est déjà hypothéqué… [L’assistance acquiesce] parce que vous avez contracté des dettes. Vous avez pris des engagements, des engagements de survie… les réalités de notre pays, c’est la pire précarité ! »

Dans ces conditions, difficile de comprendre que la RDC se targue d’une croissance économique des mieux d’Afrique. Sur le terrain, la misère galope. Il y aurait près de 90% des congolais à l’âge de travailler au chômage, à en croire Moïse KATUMBU, gouverneur du Katanga qui s’exprimait il y a 2 semaines à l’ouverture du salon de l’emploi à Lubumbashi. Pourtant, les minings pullulent partout au Katanga. Malgré leur nombre, ces entreprises qui exploitent le cuivre, le cobalt et bien d’autres minerais au Katanga, elles ne peuvent employer plus de monde que la Gécamines en ses années de gloire. A ce propos, Alphonse KABEYA faisait remarquer, au cours l’émission Médiascopie sur Kyondo télévision, que la Gécamines employait pour un poste, au moins trois agents. Aujourd’hui, ces entreprises emploient un seul et le paient mal. Pas du tout de repos ! Quelle précarité !

A la quête de l’emploi

Le Job Days de Lubumbashi, le salon de l’emploi tenu du 26 au 27 septembre dernier, a démontré à quel point la situation est difficile dans la province. Le coordonnateur de ce salon annonçait 3000 inscrits sur le site de l’organisation jusqu’à la veille. Mais le jour venu, ils étaient bien plus nombreux (peut-être 6 ou 8 mille), dans l’espoir de trouver un emploi. Une déception pour plusieurs, puisque le rendez-vous n’a pas consisté en des octrois d’emplois, mais plutôt en quelques opportunités de rencontrer des employeurs. Ce ne sont pas des compétences qui manquent. Et même si elles manqueraient, ce n’est surtout de la faute des demandeurs d’emploi !

Tous ces demandeurs d’emploi avaient étonnamment une idée presque commune qui les parcourait : la crainte de voir, à ce salon, émerger seulement ceux qui ont des appuis au détriment des compétences. Laisser à tous les mêmes chances, laisser s’exprimer les talents et les compétences,… enfin, c’est parfois chose difficile. Il arrive que des offres d’emplois soient lancées alors qu’en réalité le recrutement a déjà pris fin et que les candidats sont bel et bien connus des recruteurs. Juste besoin de montrer que l’on se conforme aux normes, à la législation congolaise.

Qui est responsable de cette situation désordonnée ? 

Vendeur
Un jeune homme (mineur) vendeur des croquants à Lubumbashi. Photo M3 Didier

« L’inspection du travail, répond Florent MUSHA. Elle devrait tout suivre. Tous les contrats de travail devraient être visés [par l’inspection du travail] et connus de tous. Il y a les syndicats qui doivent suivre, les services de protection sociale, en particulier l’INSS (Institution nationale de sécurité sociale). La plupart des employés ne sont pas affiliés à l’INSS. »

Et cas de maladie ou d’accidents de travail, ce genre d’employeurs abandonnent les travailleurs infortunés et préfère s’arranger avec des inspecteurs pour ne pas faire justice.

Mais qui devrait agir ? Puisque cet Etat à qui on devrait crier « au secours !» ne sait pas s’assumer comme protecteur de ses citoyens. Une chose est sûre, si cette précarité perdure et que le sentiment d’injustice persiste, il y a à craindre des violences, comme l’a bien dit Dieudonné KALUMBU, prêtre catholique, Salésien de Don Bosco :

Père Dieudonné
Père Dieudonné KALUMBU, Salésien de Don Bosco. Photo M3 Didier.

« Lorsque le travail n’est pas décent, c’est-à-dire, ne respecte pas les conditions bonnes pour que l’homme puisse travailler et qu’il puisse bien vivre, voilà ce qui amène à des révolutions, à des grèves, à des soulèvements. Par conséquent, il faut garantir les conditions, et des bonnes conditions, pour que l’homme puisse bien travailler et vivre par rapport à ce qu’il gagne, ce qui lui est dû. » Le prêtre continue pour dire que « le travail décent, selon l’Eglise, c’est celui qui donne à l’homme toute sa dignité. Un travail est décent lorsque la dignité de l’homme est respectée. Ici, précise-t-il, l’Eglise ne veut pas voir qu’il y a des travaux bien plus importants que les autres. » De même, finit-il, l’employeur n’existe pas sans employé et vis-versa.

Bien vivre signifie alors avoir les nécessaires pour sa survie, pour soi-même et pour toutes les personnes à sa charge. « Le travail est l’activité par excellence de l’homme. En travaillant, il ressemble à son créateur et devient avec lui, co-créateur. » Ah oui, si seulement ça pouvait marcher ainsi !


MENDE : UN MINISTRE AU SERVICE DE LA RDC OU DU GOUVERNEMENT ?

Le ministre de la communication de RDC Lambert MENDE n’est pas que réputé bon parleur. A la faveur de ses sorties en bon marketeur ou chargé du démenti, de communication et de l’image du gouvernement, il s’est fait affubler des épithètes parfois peu reluisantes. Surtout, il semble que certains, si non plusieurs, le considèrent comme un imposteur. Et ce n’est pas fini ! Le ministre chargé de la nouvelle citoyenneté a un parler qui contraste bien avec ce que devrait être une « bonne citoyenneté », une des tâches de son ministère : savoir parler à tout le monde sans oublier de respecter chacun. Et surtout, l’image de menteur le précède en plusieurs de ses actions. Pourtant, il ne dit pas que ce qui est faux.

L. MENDE
Lambert MENDE, Porte-parole du gouvernement de RDC. Source: okapi.net

Il y a sûrement beaucoup à dire sur ce ministre qui porte un portefeuille des plus chargés des deux derniers gouvernements de la République démocratique du Congo. Il est le ministre de d’information et de la communication (des médias), du démenti ! chargé de la nouvelle citoyenneté, de l’amélioration de l’image du gouvernement, des relations avec le parlement et porte-parole du même gouvernement. Oublions le fait qu’il dirige son propre parti politique et assume bien d’autres responsabilités qui ont des ramifications plus ou moins lointaines avec ses charges de ministre. Il ferait même partie des personnes influentes au tour du président Joseph Kabila, et parfois même, figure des plausibles présidentiables.

Des nuages vers la terre

Cette position l’a conforté et aidé, déjà d’une souplesse d’esprit remarquable. Et, sa rhétorique aisée que l’artiste Papa Wemba a noircie de son encens alors qu’il croyait amadouer en lançant dans une de ses chansons, « l’Homme au verbe facile ». (L’expression signifierait, celui qui a l’injure ou l’insulte facile ! Et le concerné aurait demandé au musicien d’effacer de son œuvre cette phrase gênante! Ceci, à l’heure où un ministre avait tenté d’interdire qu’on cite les membres du gouvernement dans la musique). Ironie, vérité ou lapsus ? Libre à vous de conclure !

Lambert Mende est apparut aux yeux des jeunes, dans un premier temps de sa carrière de porte-parole du gouvernement, comme une intelligence des plus rares du Congo. Au campus, à Lubumbashi, comme dans les discussions des jeunes dans les quartiers, on a parlé de lui. Aussi vite que sa popularité a grimpé, de la même manière elle a caracolé dans le désamour auprès de la même population jusqu’à ce jour. On a commencé à remarquer que son discours, souvent cohérent du point de vue formel (forme), n’est toujours en adéquation avec la réalité vécue à Kinshasa et dans en province. Il lui serait même arrivé une fois de prendre une position que le gouvernement n’a pas soutenue par la suite.

Quelle nouvelle citoyenneté ?

DEFILE
Les militaires congolais lors d’un défilé à Lubumbashi. Photo M3 Didier.

Et pour toute confusion avec son rôle de chargé de la nouvelle citoyenneté, il ne soutient pas souvent pour lui, des positions qu’il est forcé de changer, la vérité étant souvent têtue. C’est le cas récent de la présence des militaires ougandais au Kivu que tout le monde a vu sauf son gouvernement qui finalement a été forcé d’admettre que ces étrangers étaient bien là, pour « des opérations conjointes avec les FARDC. » Alors que les ONG internationales, les médias étrangers, la société civile des Kivu annonçaient une fois la naissance d’une rébellion qui bénéficiait du soutien de Bosco NTAGANDA, MENDE soutenait durant de longs mois qu’il n’y avait rien à Goma. Malheureusement le M23 ne pouvait pas se cacher. Et à propos de ce mouvement rebelle, alors qu’on annonçait son entrée dans Goma, dans un point de presse, le ministre de la nouvelle citoyenneté répétait obstinément que Goma était sous contrôle malgré les précisions apportées par des journalistes présents avec lui dans la salle de conférence de presse. Goma était tombé bien avant le début de la rencontre avec la presse. En toute citoyenneté, mentir est une faute grave.

Un rapport des ONG accuse de négligence criminelle le gouvernement congolais dans le dossier du décès d’une centaine de rebelles démobilisés. Celui-ci répond à travers son porte-parole de manière choquante. Aucune responsabilité de l’Etat en tout cela. Même quand les démobilisés ou prisonniers meurent de faim. En réalité, c’est une moquerie et un manque de respect regrettable pour les morts et pour leurs familles.

Des prises de paroles parfois incommodes

Il serait injuste de soutenir que MENDE soit devenu forcément un menteur. Assez souvent, « il dit aussi la vérité constate un politicien de l’opposition. C’est peut-être la forme, la manière de le dire qui déplait ». Mais ce qui a fait que les kinois lui colle l’épithète « Tshaku national » (le perroquet…) ou le « Vuvuzélateur national » (chanteur, souffleur de Vuvuzela, un instrument de musique sud-africain mondialisé au Mondial 2010), c’est surtout « son obstination à montrer que ceux qui critiquent ne voient rien ou ont toujours tort. La population voit et juge ou apprécie, poursuit le même politicien. » Et en cela, il ne manque pas de choque, de scandaliser en frôlant parfois l’insulte ou le mépris. C’est le cas lors de sa sortie après l’impétueuse déclaration des évêques catholiques contre la réforme de la constitution. Il s’en est pris fortement au clergé catholique au point qu’un journaliste a dit « j’ai vu en lui un Lumumbiste qui réglait des comptes avec cette église à laquelle s’opposait son maître (Lumumba) ».

Du vieux avec du neuf

MENDE semble ne pas parfois se préoccuper de la teneur des mots qu’il largue à ses détracteurs et à ceux du gouvernement. Lorsqu’il lançait à Rus Fengold, l’envoyé des Etats-Unis dans les Grands Lacs « Vous qui êtes-vous [pour nous faire des leçons]? Vous dites A, je vous dis B »… plusieurs analystes des Relations internationales ont estimé qu’il était allé loin. Il est toujours important que l’on se respecte et qu’on respecte certains principes comme les rapports des forces ou la préséance.

⇒A lire à ce sujet : « VOUS, QUI ETES-VOUS ?»… MENDE EST ALLE UN PEU LOIN.

Faire du neuf avec du vieux, pas toujours facile ! Lambert MENDE appartient à un autre temps. Ce temps du maréchal Mobutu où beaucoup de choses roulaient comme certaines encore aujourd’hui. Qu’un des membres de ce temps encore très récent aspire à animer ou impulser une nouvelle citoyenneté, et que souvent cela rebute par son être ou son agir, c’est admettre en dernière lecture ce que disent les français : chasser les naturels, ils reviennent au Galop !

Certains catholiques se sentent gênés. Lorsqu’on touche à l’identité religieuse, dans plusieurs sociétés, c’est assez risqué ! La citoyenneté responsable, nouvelle qu’elle soit, devrait considérer cela. Bien communiquer, lorsqu’on est chargé de la communication ou simple communicateur, c’est aussi et surtout savoir à qui on parle, la personne en face.


L’Occident à l’évidence du djihadisme

L’heure de la vérité a sonné. L’Occident qui s’est tenu longtemps, de manière formelle, loin de la lutte contre le terrorisme, est forcé d’entrer en danse. Surtout après avoir longtemps regardé d’un œil pas toujours bon le fondamentalisme religieux islamique, avec cet amalgame qui a fait des arabes, des potentiels criminels, prêts à appuyer sur leurs ceintures d’explosifs… et maintenant que le djihadisme s’invite sur son territoire ! He bien, les choses changent ou doivent changer ! Les djihadistes, les kamikazes sont désormais aussi occidentaux et ne s’appellent plus comme dans la série télévisée américaine 24 Chrono (Redemption) « Mohammed » ! 

IRAQ-UNREST
Des djihadistes de l’Etat islamique. Capture d’écran de lefigaro.fr

Plus de 3 000 occidentaux seraient partis combattre en Syrie aux côtés des Djihadistes et, un djihadiste sur trois serait français, soit entre 700 et 900 des 3 000, bien après la Belgique et le Danemark, révèle Le Figaro. Ils viennent des 81 pays du monde et partagent le même objectif : le djihad. Qu’ils se l’imaginent différemment ou de la même manière, ils partagent surtout la colère, la déception et la frustration sur la marche du monde. Oui, c’est en cela que se justifie cette guerre internationale, cette guerre mondiale du djihad et par là même, de l’islam qui ne cesse de souffrir d’amalgames de l’Atlantique au Pacifique et de l’Arctique à l’Antarctique. Comme moi en ce net instant de mon article. Mais dois-je préciser que c’est souvent une vue des fanatiques que le monde a tendance à coller à l’Islam qui d’ailleurs n’accepte pas que l’on tue.

Redéfinir l’équilibre du monde

J’affirme que cette guerre est une expression des frustrations et de colère. Et le monde, les puissances planétaires ont eu tort de ne pas agir en amont. Il est vrai que la folie et la « busherie » de l’Afghanistan et de l’Irak a énervé plusieurs. Surtout la mort de Saddam Hussein. Barack Obama s’est appliqué à l’éviter comme il l’a pu. Mais le mal était là. L’Irak ne s’est jamais apaisé. Et après lui, la Syrie, aujourd’hui la base-arrière si non la capitale du djihad, secouée par les printemps arabes. Le conflit en Syrie a donné les premiers signes de la situation actuelle.

Djihadistes
Infographie du djihadistes présents en Syrie et en Irak. Source: www.lefigaro.fr

Les rebelles syriens ont compris que le monde qui se targue de « civilisé » est incapable d’arrêter la sauvagerie dans le monde. Ils recrutent à travers le monde au nom de Dieu. Qu’ils aient été infiltrés ou non, parmi eux, les durs ont eu cette aubaine pour enfin troubler l’ordre mondial : créer un Etat Islamique à l’Orient. Ils choisissent en réalité un maillon faible de la région et où ils peuvent réunir le plus de publicité en termes de couverture médiatique. Ils savent qu’ils seront un jour traqués, ils savent aussi que cela mettrait du temps ou pourrait ressembler à la situation en Syrie et que pour revenir au cours normal de la région, il se passera beaucoup de temps. C’est du terrorisme sans voiture piégée ni ceinture d’explosifs.

Que les forts soutiennent les autres : voir autrement le monde

Il n’existe pas de faibles dans ce monde. « L’éléphant et le moustique » le dit bien clairement : « Nos ennemis les plus faibles sont parfois les plus redoutables ». Malgré la faiblesse contenue dans le choix et l’arrangement des mots dans cette fable du français Lafontaine, on notera que tout le monde peut nuire. Les islamistes sont là ! Et, la violence, la colère et la folie ne peuvent être expression d’une sauvagerie ou d’une mal-éducation… elles sont expressions de frustrations.

Un américain égorgé par des « anglais », puis un français, des français capturés par des français… des djihadistes recrutés pour attaquer leurs pays, même chose pour les africains… l’infographie ci-haut le dit bien. Le mal est en croissance et la peine des citoyens également. La domination et surtout les injustices ont excédé le monde. Face à la domination, la révolte et la violence s’érigent en réponse. On ne peut le justifier, mais c’est une réalité depuis l’origine de l’humanité. Et l’histoire de l’esclavage et de la fin du colonialisme l’apprend bien. Devant ces dangers que seuls les américains se sont engagés à combattre, peut-être timidement la France de Sarkozy et ces dernières semaines, la France de Hollande, la communauté internationale doit agir. Malheureusement, l’ONU qui devait donner le signal, se fait aphone. A lire à ce propos: L’ONU: A LA QUÊTE DE LA PAIX OU DE L’ÉPÉE DANS LE MONDE?

Certes, les fous et les radicaux méritent d’être punis. Et la haine n’a pas de raison. C’est en cela que je salue l’intervention des États-Unis et de la France. Mais conduire le monde comme à l’époque de Georges Bush, à la manière de l’ONU ou à celle d’Obama trop démocrate au point que les puissants ne savent pas conduire le monde vers la paix, cela engendre la folie et ce djihadisme qui s’exporte bientôt sur les territoires occidentaux et sur les très vulnérables terres africaines.