Pas assez d’actions pour mère la Terre

Il fait chaud, la pluie se raréfie en Afrique, le froid diminue, la glace fond en Occident, l’arctique et l’antarctique deviennent tout autres. Nous avons connu le tsunami, l’axe de la terre s’est déformée, nous vivons à crédit depuis quelques mois, ayant épuisé nos ressources naturelles. Nous sommes sept milliards de voisins, avec nos cousins les végétaux et les minéraux. Il semble que nous allons demain mourir en masse.

La course aux high-techs asphyxie, l’or noir affole, le diamant et l’or peignent de rouge la terre, les kalachnikovs endeuillent Afrique et Moyen-Orient. Et nous les cousins, nous restons sans voix, sans parole.

Sommet « Planète terre », environnement et protection des forêts, déclaration de Rio, développement durable, nous n’agissons pas plus que nous discourons. Nos merveilles disparaissent. Et, 7 milliards, nous ne saurons ni bien nous soigner ni nous protéger. Qu’ils paient fort les pollueurs, je le veux. Mais ils ne sont pas les seuls. Nos sachets, nos usines en pleins quartiers résidentiels, les déchets toxiques déversés dans les rivières… L’Afrique ne voit pas tout cela. Voilà qui ne devrait pas arranger les choses.

Mars 2015 a été le mois le plus chaud de l’histoire. La canicule a tué, la sécheresse va sans doute accroître la communauté des souffrants de faim. Des milliards de voisins vivent sans eau propre, bientôt plus de champ, bientôt plus assez de forêt, bientôt le désert jusque dans la forêt équatoriale.

Oh, prophète de malheur, va crier ailleurs. Ici nous célébrons la croissance à deux chiffres. Bientôt à trois chiffres, le triple A, etc. Ils ont pollué, à nous de jouer. Chez nous, le sachet est notre emballage préféré. Même pour une tranche de pain. Le voilà couvrir la surface de la terre jusqu’au centre-ville. Ban Ki Moon a beau prêcher : « En cette Journée internationale de la Terre nourricière, je souhaite que chacun prenne conscience des conséquences de ses choix pour la planète, et de leur implication pour les générations futures. » Qui pour l’entendre de cette oreille ? La lutte pour la protection de la mère nourricière, la terre, semble simplement une affaire des dirigeants. Les pauvres ! Peut-être parce qu’ils sont les mieux protégés, terrés dans des salons climatisés. Mais n’est-ce pas là la preuve que les citoyens ordinaires doivent s’occuper de leur terre ? Si seulement le phénomène Kagame bio était contagieux ou en quantité commerciale, on l’aurait exporté jusqu’en RDC !