Beni, on dira bientôt de toi béni de Dieu
Les cœurs écartés, en ce décembre pluvieux
Et nos yeux toujours en crue ne trouvent guère
de grève où crier enfants bénis, quand Beni galère
Ils ne trouvent naguère une once des jours heureux
Nous n’irons ni pleurer sur nos tombes
Nous n’irions jamais quémander auprès des vendeurs d’armes
Un peu d’airs qui soufflent sur nos âmes
Quelques airs qui rappellent leurs bombes.
Nous irons jusqu’au bout de notre fierté
Sans barge ou avec rien du tout
Pour que toutes les fripouilles hors d’ici jetées,
Sur les tombes, enfin, de leurs bombes renaisse tout.
Nous allons pour toujours sur les cimes de leur honte
En lettres dorées rappeler cette inexorable fonte
Des calottes de leur rapacité qui bientôt gît
Sous la sale histoire de leur idiotie qui bientôt finit.
Alors je dis à Beni, tu es malgré tout béni
Rien ne m’empêche, même l’âme congelée
De voir demain les faiseurs de ces morts entremêlés
À genou et à jamais nous supplier parce que de Dieu Bénis.
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